Omar Guerrero nous parle : violences sexuelles, arme de destruction. La pudeur comme outil thérapeutique.
Vous êtes psychologue clinicien, psychanalyste, à Paris, principalement en libéral, intervenant au centre Primo Lévi : lieu de soins qui accueille et soigne les personnes victimes de la torture et de la violence politique réfugiées en France, et également dans l’ONG Elise Care, qui a pour vocation d’apporter une aide médicale d’urgence aux populations civiles vivant en zone de conflit.
Vous parlez des souffrances invisibles, de la scène traumatique « tatouée » sous la paupière et empêchant le sommeil
Vous avez participé à de nombreuses publications, en particulier : « effraction de la pudeur ». Vous dites que la pudeur est une constante présente dès le plus jeune âge, d’où la gravité des atteintes à la pudeur, du fait des armes, des tortures, du harcèlement. Que ces personnes qui ont traversé ces situations n’ont pas besoin de notre compassion, de notre pitié, mais d’être considérées comme nos semblables.
Et que la reconnaissance juridique et sociale de la violence rencontrée sera décisive pour retrouver une inscription dans un avenir. Victime est une non-place.